Sécurité des filtres UV organiques dans les produits de protection solaire

29. avril 2010


Les fabricants de cosmétiques portent la responsabilité de mettre à la disposition des consommatrices et des consommateurs des produits qui soient sûrs. Ils répondent à cette obligation dans le cadre de vastes réglementations légales.

Des objections selon lesquelles certains filtres UV organiques auraient des effets analogues aux hormones sont depuis quelques années constamment soulevées.

 

On cite avant tout constamment les travaux de Margret Schlumpf et Walter Lichtsteiger dans lesquels il est rendu compte de risques supputés d’effets endoctrinaux de quelques filtres UV autorisés mondialement dans les produits cosmétiques. De nouvelles études ne confirment pas les résultats obtenus par Schlumpf et al. D’autre part, le Comité scientifique de toxicologie, écotoxicologie et de l’environnement (CSTEE) de la Commission européenne a déjà constaté en mars 1999 qu’il n’existait pas de relation directe entre des substances agissant en petite quantité de façon semblable à des hormones et les effets effectifs des hormones naturelles, L’intensité de l’action des substances considérées analogues à des hormones et leur exposition effective sont nommément beaucoup trop faibles pour pouvoir concurrencer les effets des hormones naturelles. Les comités d’experts du monde entier partagent cet avis. Les auteurs eux-mêmes confirment cet état de fait car les effets obtenus se situent dans un facteur de 2 millions en dessous de la valeur de l’estrogène estradiol présent chez l’homme. Le comité de conseillers compétent pour les cosmétiques de la Commission européenne (CCP) a constaté dès 2001 que les filtres UV en question ne présentaient pas d’effets d’estrogènes pouvant être préjudiciables à la santé de l’homme. Ceci a encore une fois été confirmé dans ses directives d’octobre 2003.

D’autres recherches ont été réalisées par des autorités compétentes, des scientifiques, des organisations environnementales et l’industrie pour encore une fois éclaircir la situation. Les travaux de Schlumpf et Lichtsteiger ont fait partie du projet de recherche national « Substances hormonoactives » (NPF 50) dont les résultats ont été présentés fin juin 2008. Selon l’étude, les filtres UV organiques ont un effet hormonoactif et peuvent être mis en évidence dans le lait maternel, en particulier le filtre UV 4-MBC. Actuellement aucune mesure n’a été prise sur le plan fédéral. L’Office fédéral de la santé publique (OFSP), de même que l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) s’en tiennent, jusqu’à nouvel avis, aux recommandations UV publiées.

L’industrie des cosmétiques soutient de telles activités au niveau européen et est impliquée dans différents programmes de recherche scientifiques. Elle souligne ainsi sa responsabilité envers la sécurité et l’innocuité de ses produits.

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